Les habitants de Fouaa et Kefraya, à majorité chiites, étaient confinés dans une poche défendue par les forces loyales à Bachar al-Assad depuis maintenant trois ans.
Les près de 7 000 habitants des deux localités étaient encerclés par des forces rebelles et jihadistes. Leur survie dépendait exclusivement des ravitaillements organisés par les Nations unies et le Croissant-Rouge.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, toutes les familles et les combattants ont enfin été exfiltrés dans la nuit de mercredi et jeudi à la suite d'un accord chapoté par la Russie, alliée du régime, et la Turquie, soutien des rebelles.
Des déplacements forcés ?
Sitôt les 120 bus arrivés en territoire sous contrôle du régime, la procédure de libération de 1 500 prisonniers détenus par Damas a débuté.
La province d'Idleb, que les familles ont quittée, est, à l'inverse, la terre d'accueil des familles et combattants de la rébellion ou affiliés à des groupes jihadistes assiégés par les forces du régime dans d'autres parties du territoire.
Le Comité international de la Croix-Rouge s'inquiète que ces déplacements ne soient forcés. Dans une Syrie morcelée par différents groupes armés, les familles doivent systématiquement choisir leur camp afin de sauver leur vie.