Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le canon s'est tu et les avions ont disparu du ciel de Damas, pour la première fois depuis près d’un mois.
Ce calme précaire intervient après des informations contradictoires sur une trêve conclue entre l’armée syrienne et les derniers combattants du groupe Etat islamique encore présents au sud de Damas, dans la poche de Hajar al-Aswad et le camp de Yarmouk, à 9 km du centre-ville historique de la capitale.
Des sources gouvernementales syriennes citées par des médias officiels ont démenti tout accord avec le groupe jihadiste et ont qualifié d’« imprécises » les informations qui circulent à ce sujet. Ces sources annoncent, au contraire, une nouvelle progression de l’armée autour de Hajar al-Aswad.
Des désaccords entre chefs jihadistes ?
Mais sur le terrain, l’intensité des combats a nettement baissé ces 24 dernières heures. L'ONG Observatoire syrien des droits de l'homme a fait état de l’évacuation dans la nuit de ce dimanche 20 mai 2018 de combattants de l’EI vers des zones peu peuplées à l’est de Damas.
Ces informations contradictoires s’expliquent par des désaccords entre les chefs jihadistes. Certains seraient plus enclins à accepter un retrait inconditionnel avec les membres de leurs familles. D’autres voudraient résister pour tenter d’obtenir de meilleures conditions.
Mais tous savent que c’est une bataille sans espoir, car les jihadistes sont totalement encerclés, isolés et sans voie de ravitaillement.
→ À relire : Les forces du régime de Damas se déploient dans le bastion rebelle de Rastan