Trois millions de civils vivent désormais dans la province d'Idlib, dont beaucoup de déplacés de guerre. Le docteur Mazen Kewara travaille pour l'ONG SyrianAmerican Medical Society (SAMS) qui vient en aide à ces déplacés. Et il témoigne des difficultés sur le terrain.
« Il y a des attaques aériennes contre les hôpitaux ou les écoles, contre les personnels médicaux. C'est l'un de nos plus gros défis. Il est aussi difficile d'accéder à tous ces déplacés à cause de combats entre les groupes armés », rapporte le Dr Mazen Kewara.
Les civils sont pris en étau entre différents groupes rebelles ou jihadistes. Mais, selon le médecin syrien, ils ont aussi très peur d'une offensive massive du régime syrien ou de son allié russe. La province d'Idlib est une des dernières régions qui échappe à Bachar el-Assad.
« Il n'y a aucun endroit pour se réfugier puisque la frontière avec la Turquie est fermée et la région aux mains des rebelles rétrécit. C'est pourquoi nous avons peur de faire face à une crise humanitaire énorme dans cette région s'il y a une nouvelle offensive », ajoute le médecin.
Le Dr Mazen Kewara est venu en France demander aux autorités d'user de leur diplomatie pour empêcher un bain de sang à Idlib comme ce fut le cas à Alep ou dans la Ghouta orientale.
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