De deux millions et demi de barils par jour, la production iranienne de pétrole était passée à 1 million de barils sous l'effet des sanctions américaines et européennes. C'était avant la signature de l'accord de 2015. Si les Etats-Unis en sortaient, leurs sanctions seraient à nouveau d'actualité. « Les Américains avaient mis en place une série de sanctions contre le secteur pétrolier iranien, rappelle Thierry Coville, chercheur à l'Iris et spécialiste de l'Iran, qui visaient à empêcher les pays d'acheter du pétrole iranien. Il y avait aussi une autre sanction qui avait été mise en place, la loi d'Amato, qui empêchait les investissements dans le secteur pétrolier iranien. »
Le retour de ces sanctions pourrait toucher des entreprises comme Total, impliqué dans un important projet gazier, ou encore les industries automobiles présentes en Iran : Renault, Peugeot, et des marques asiatiques. Mais en ce qui concerne la production nationale de pétrole et l'équilibre des échanges mondiaux, Thierry Coville estime que l'impact serait très limité : « si les sanctions américaines sont réimposées, les Européens peuvent à mon avis, continuer d'acheter du pétrole à l'Iran, donc ça ne changerait rien, juge le chercheur. Et comme les Américains, actuellement, n'achètent pas de pétrole à l'Iran, en ce qui concerne l'offre et la demande de pétrole, il n'y aurait pas vraiment d'impact.»
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Si les Iraniens jugeaient que l'impact économique des sanctions américaines était surmontable, ils pourraient décider de rester dans l'accord, avec les autres signataires internationaux. Mais s'ils s'estimaient trop lésés, ils pourraient à leur tour décider de rompre le pacte, et de reprendre leur programme nucléaire.