Avec notre correspondant aux Etats-Unis, Eric de Salve
Lors de sa visite à Washington, fin avril, Emmanuel Macron avait tenté de convaincre Donald Trump de ne pas quitter l’accord. Le président français le juge imparfait, mais sans meilleure alternative.
En visite, juste après, Angela Merkel allait dans le même sens. Enfin, ce lundi, c'était au tour de Boris Johnson, ministre britannique des Affaires étrangères, de demander au président américain de « ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain ».
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Malgré ces appels de Londres, Berlin et Paris, diplomates et experts en sont convaincus : Donald Trump devrait annoncer le démantèlement de l'accord iranien signé à Vienne en 2015 après douze ans de négociations par les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU.
Ce compromis prévoit une levée des sanctions contre l'Iran, en échange d'engagements sur son programme nucléaire. Donald Trump l'a répété, il considère ce plan d'action global conjoint « désastreux ». Il s'agit à ses yeux du « pire accord » jamais négocié par les Etats-Unis.
Un risque de tensions accrues pour Robert Malley
Quelles seraient les conséquences du retrait des Etats-Unis et d'un rétablissement des sanctions américaines contre l'Iran ? Interrogé sur ce point par RFI, Robert Malley, ex-négociateur américain de l'accord sous Barack Obama, qui pressent un retrait américain de l'accord, dit craindre des « tensions accrues entres les Etats-Unis et l'Iran, une reprise du programme nucléaire iranien, et une possible confrontation militaire ».