« Je pardonne et j'oublie », affirme le prince al-Walid ben Talal, qui a retrouvé la liberté fin-janvier après avoir passé près de trois mois dans une prison dorée, celle de l'hôtel Ritz-Carlton de Riyad.
Considéré comme l'une des 50 premières fortunes mondiales, le prince milliardaire assure qu'il n'a pas été torturé et refuse de divulguer le montant de la transaction financière qui a permis sa libération : il parle d'un « accord confidentiel ».
Al-Walid ben Talal affirme qu'il est toujours aux commandes de son groupe financier Kingdom Holding. Et à propos du climat des affaires en Arabie saoudite, il déclare « tout est normal, nous fonctionnons comme avant ».
Ce n'est sans doute pas un hasard si cet entretien est diffusé au moment où le prince héritier Mohammed ben Salman entame un séjour de trois semaines aux Etats-Unis. Reste à savoir si les propos du milliardaire libéré suffiront à rassurer tous ceux qui ont pu s'inquiéter de la méthode employée lors de la purge anticorruption de novembre dernier en Arabie saoudite.
Des témoignages faisant état de violences physiques ont été publiés dans la presse américaine alors que la justice du royaume affirme avoir récupéré près de 90 milliards d'euros dans l'opération.