Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Il s’agit, en fait, de l’évacuation de 13 jihadistes seulement, qui étaient détenus par les groupes rebelles et de leurs familles, selon les médias pro-gouvernementaux. Hayat Tahrir al-Cham, l’ex-branche d’al-Qaïda qui tient encore une grande partie du sud de la Ghouta, n’est pas partie prenante dans cet accord d’évacuation, conclu avec le groupe salafiste Jaych al-Islam.
D’ailleurs, sur le terrain, les combats se sont poursuivis avec acharnement vendredi, sur plusieurs fronts, impliquant aussi bien des jihahdistes que des rebelles. L’armée syrienne et ses alliés ont progressé dans le secteur de Jisrine, au sud-est de la Ghouta, et à Harasta, au nord-est de Damas. Les troupes gouvernementales sont arrivées à l’autoroute Harasta-Douma qui va vers cette dernière ville, le plus important bastion rebelle de l’enclave assiégée. Le numéro 2 du groupe salafiste Faylaq al-Rahmane, Ali Chaghoury, a été tué dans des combats contre l’armée syrienne.
Sur le plan humanitaire, un convoi de 13 camions transportant de la nourriture a finalement pu entrer dans la Ghouta pour distribuer de l'aide suffisante pour un mois à 12 000 personnes.
Les forces turques se rapprochent d’Afrin
Dans l’enclave Kurde d’Afrin, après avoir piétiné pendant un mois, l’armée turque et ses milices syriennes supplétives ont réussi à briser les premières lignes de défense des milices kurdes, soutenues par quelques centaines de miliciens pro-gouvernementaux. Selon des sources diverses, les Turcs et leurs auxiliaires ne sont plus qu’à une douzaine de kilomètres du centre de la ville même de Afrin.
En dépit de la forte résistance opposée par les Kurdes, les troupes turques avancent vers Afrin, à partir du sud-est. Le président Recep Tayyip Erdogan, a affirmé, vendredi, que ses forces pouvaient entrer « à tout moment » dans le centre de la ville d’Afrin.