Un peu avant l’annonce des médias d’Etat, le puissant groupe rebelle Jaïch al-Islam, présent dans la Ghouta, avait annoncé dans un communiqué qu'un « premier groupe » de jihadistes de Tahrir al-Cham, organisation dominée par l'ex-branche syrienne d'al-Qaïda, allaient quitter le bastion, sans donner de chiffres précis.
Les jihadistes seront évacués vers la province d'Idleb, la seule du pays à échapper entièrement au contrôle du régime dans le nord-ouest syrien, selon le communiqué du groupe rebelle.
La télévision étatique syrienne a filmé des combattants à bord d'un unique bus, sans préciser leur groupe d'affiliation, alors que le véhicule se trouvait au couloir d'al-Wafidine, mis en place pour relier l'enclave rebelle à la périphérie de la capitale syrienne pour permettre les évacuations.
Le correspondant de la télévision étatique a assuré que 13 combattants se trouvaient à bord du bus, alors que dans un bandeau la chaîne assurait qu'ils étaient accompagnés de leur famille. « Sortie d'un nombre de combattants de la Ghouta orientale, à travers le couloir d'al-Wafidine », a indiqué de son côté l'agence Sana.
Résolution de l'ONU
Fin février, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté une résolution réclamant un cessez-le-feu de 30 jours dans toute la Syrie. Cette trêve ne concernait pas toutefois les combats contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), ou ceux d'al-Qaïda.
Après l'adoption de cette résolution, les principaux groupes rebelles dans la Ghouta, notamment Jaïch al-Islam et Faylaq al-Rahmane, avaient annoncé qu'ils acceptaient d' « expulser » les jihadistes de l'ex-branche d'al-Qaïda du fief rebelle.
Jaïch al-Islam a assuré vendredi soir que le premier groupe qui doit sortir est composé de jihadistes qui étaient « emprisonnés » par le groupe rebelle et qui ont demandé à être transférés vers Idleb.
(avec AFP)