Mohammed Billo habite la ville d'Afrine. Il travaille comme correspondant pour la webradio syrienne Rozana basée à Paris. Selon lui, la Turquie bombarde sans relâche les villages kurdes de la région, sans épargner les civils. « L'armée turque a utilisé tous les genres d'armes de façon arbitraire sur les villages sécurisés. Les bombardements ont obligé les citoyens kurdes de quitter leur maison. »
De nombreux civils ont dû fuir leurs villages. Beaucoup se sont regroupés dans la ville d'Afrine où trois ou quatre familles s'entassent dans un appartement, selon Mohammed Billo. Pour lui, la situation devient tragique, et l'aide humanitaire se fait attendre : « Aucune association humanitaire n'intervient à Afrine jusqu'à maintenant. Seules les associations locales travaillent à Afrin. On ne sait pas combien de temps nous allons résister à cette situation. »
Mohammed Billo assure vouloir rester dans sa ville d'Afrine. Mais si la situation devient plus dangereuse, il enverra sa famille dans un lieu plus sûr, comme à Alep, la grande ville au sud d'Afrine.
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