Avec notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer
Le quinzième jour de l'offensive contre Afrin, menée pour déloger de cette enclave syrienne la milice kurde des YPG, a été le plus meurtrier pour la Turquie depuis son lancement le 20 janvier.
Selon l'état-major, l'armée turque a perdu un soldat dans des affrontements, un autre dans une attaque contre un poste-frontière, et cinq militaires dans un assaut contre le char qui les transportait, dans le nord-est d'Afrin.
Ce bilan porte officiellement à 14 le nombre de militaires turcs qui ont perdu la vie depuis le début de l'offensive. L'armée turque dit avoir riposté avec des frappes aériennes, détruisant des refuges et des caches d'armes de ces combattants kurdes considérés comme des terroristes par Ankara, mais comme des partenaires par les Etats-Unis dans leur lutte contre Daech.
Alors que l'armée turque et les rebelles syriens auxquels elle s'est alliée pour cette opération avancent avec peine dans des zones montagneuses, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a affirmé qu'Afrin était désormais « proche ». L'armée turque, qui publie plusieurs fois par jour un bilan de ses avancées, affirme avoir tué à ce jour 900 combattants YPG. Un chiffre invérifiable.