A la frontière turco-syrienne, les ONG se préparent à secourir les civils

L’opération sur Afrin, au nord de la Syrie, continue. Les Turcs tentent de déloger des combattants kurdes qu’ils accusent d’être des terroristes. Les bombardements auraient fait plusieurs dizaines de morts, y compris des civils. Les organisations humanitaires craignent un nouvel afflux de réfugiés aux portes de la Turquie.

Avec nos envoyés spéciaux à ReyhanliMurielle Paradon et Julien Boileau

A Reyhanli, ville frontalière entre la Turquie et la Syrie, des centaines de personnes travaillent pour l’IHH, une organisation humanitaire d’obédience islamique, très active sur le terrain. Ces derniers jours, le personnel se prépare à secourir les civils qui fuiraient les combats à Afrin.

« Nous sommes en train de construire deux camps de tentes du côté syrien, explique Yusuf Tunc, responsable de l’aide extérieure de l’organisation. Un camp peut recevoir 180 familles, l’autre pareil. Si davantage de personnes arrivent, si nous avons plus de besoins, nous pourront élargir les camps. »

L’organisation humanitaire basée en Turquie a monté un plan d’urgence pour acheminer son aide en Syrie. « Nous préparons une cantine mobile pour fournir des repas, poursuit l'humanitaire. Nous allons la monter et l’envoyer en Syrie. En outre, des kits d’urgence d’alimentation et des kits pour se protéger de l’hiver sont prêts à partir, ils attendent dans nos entrepôts »

Les entrepôts de l’organisation sont situés tout près de la frontière syrienne. La semaine dernière, une roquette est tombée juste à côté, obligeant le personnel à évacuer les lieux pour plusieurs jours.

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