La télévision panarabe Al Mayadeen - considérée comme proche de Damas et du Hezbollah libanais - affirme que les Kurdes assiégés à Afrin pourraient accepter le déploiement de l'armée gouvernementale dans cette province frontalière de la Turquie. C'est un haut responsable kurde cité par ce média qui l'assure, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. Celui-ci ne pose aucune condition à l'éventuelle entrée des troupes du régime à Afrin, excepté le fait que les Kurdes soient associés au processus politique.
Ce dirigeant, dont le nom n'est pas précisé par la chaîne basée à Beyrouth, ne pose aucune condition à l'éventuelle entrée des troupes du régime à Afrin, à part le fait que les Kurdes soient associés au processus politique.
Les Kurdes de l'YPG démentent toute entente avec Damas
Le porte-parole de la milice kurde YPG, Birûsk Hesekê, joint par RFI à Afrin dément catégoriquement toute demande d'une intervention de l'armée syrienne de la part des Kurdes. « Ces informations selon lesquelles le régime syrien, doit reprendre Afrin, à la demande des forces kurdes, sont fausses. Ce serait une honte. Nous n’avons jamais demandé une intervention des troupes gouvernementales syriennes. Nous ne voulons de l’aide de personne, ni le régime, ni les Russes, ni les Américains. Nous nous défendrons nous-mêmes. Le peuple (kurde) se défendra seul !».
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Depuis le début de la guerre en Syrie il y a sept ans, il n'y a pratiquement pas eu de confrontation armée entre les Kurdes et le régime de Damas. A Afrin comme dans l'est de la Syrie, les Kurdes revendiquent l'autonomie des territoires qu'ils contrôlent.
Sous la bannière des Forces démocratiques syriennes (FDS), les Kurdes ont repris de vastes territoires au groupe Etat islamique, y compris Raqqa, l'ex-capitale syrienne des jihadistes. A ce jour, le régime de Bachar el-Assad n'a pas repris possession de ces régions.