Très peu de chances en effet. Staffan de Mistura, l'émissaire des Nations unies pour la Syrie, a beau affirmer qu'il est optimiste, les faits démontrent le contraire. En fait Staffan de Mistura est lucide. Il déclare : « Je suis optimiste, car c'est la seule façon d'être dans ces moments-là. ».
Jean-Yves le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, pour sa part déclare qu'il « n'y a pas aujourd'hui de perspective politique qui se présente sauf, et c'est le dernier espoir, la réunion qui va se tenir à Vienne sous l'égide des Nations unies où l'ensemble des parties prenantes seront présentes et où, j'espère, un agenda de paix pourra être dessiné ».
Deux questions posent problème. D’abord, ni la délégation du régime syrien ni l'opposition syrienne n'ont l'intention de négocier directement. L'opposition syrienne fait du départ de Bachar el-Assad un préalable à toutes négociations. Ce que refuse le régime de Damas. Ensuite, il existe un autre canal de négociation possible, celui mis en place par la Russie à Sotchi d'où sont excluent les Nations unies, les Etats Unis, ou encore la France. Mais là aussi rien ne dit que Moscou pourrait réussir là où tous les autres ont échoué jusqu'à présent.