Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Les autorités iraniennes ont décidé de fermer tous les établissements scolaires pour la seconde journée consécutive à Téhéran et dans plusieurs villes de province en raison de nouveaux pics de pollution de l'air.
Dimanche, seules les écoles primaires avaient été fermé mais la poursuite de la pollution a obligé les autorités à étendre cette mesure à l’ensemble des établissements scolaires pour la journée de lundi.
De même, la circulation alternée a été étendue à l’ensemble de la ville et toutes les compétitions sportives ont été annulées. Les habitants se plaignent des embouteillages et du manque de transports publics comme l’affirme Hassan, un fonctionnaire d’une quarantaine d’années. « Les rues sont tellement encombrées, les autobus tellement chargés qu’il n’y a pas de place. Le gouvernement n’a pas développé les transports publics, s’ils avaient développé les transports publics on n’aurait pas eu tant de problèmes. »
Tous les ans, à cette période de l'année, la pollution atteint des pics à Téhéran, en raison du phénomène de l'« inversion thermique », où l'air froid empêche l'air chaud et pollué de se dégager.
Selon les médias, la pollution à Téhéran, capitale embouteillée de manière quasi-permanente, est provoquée à 80% par les gaz d'échappement d’environ quelque cinq millions de véhicules et de trois millions et demi de motocyclettes, encore plus polluantes que les voitures.
Toutefois, la pollution a baissé ces dernières années en raison d’une meilleure qualité de l’essence distribuée, ce qui n’a pas empêché la mort de près de 5000 personnes à Téhéran l’année dernière en raison de la pollution.