Iran: un pic de pollution plonge Téhéran dans le brouillard

Un pic de pollution contraint les écoles à fermer leurs portes ce dimanche à Téhéran. Depuis plusieurs jours, un épais brouillard provoqué par les nombreux véhicules ne respectant pas les normes environnementales a envahi la capitale iranienne.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Pas d’école pour les Téhéranais ce dimanche. Les établissements scolaires seront fermés à Téhéran à cause d'une pollution de l'air qui atteint des niveaux record. Cette fermeture pourrait être prolongée jusqu'à vendredi prochain. Depuis plusieurs jours, un épais brouillard gris enveloppe la capitale iranienne, empêchant même de voir la chaîne de montagnes Alborz qui surplombe la ville par le nord.

« La pollution est terrible. On ne peut pas respirer, on suffoque, les yeux brûlent, on a des maux de têtes. Ça nous fait beaucoup de mal. Il y a beaucoup de trafic et chaque jour, ça empire. C'est comme un brouillard épais, noir comme de la fumée. On ne peut même pas voir les montagnes », témoigne Maryam, une habitante d'une cinquantaine d'années.

Cinq millions de voitures et autant de motos ne respectant pas les normes écologiques sont en grande partie responsables de cette pollution qui cause des dizaines de milliers de morts chaque année dans la capitale et les grandes villes de province.

Le grand cimetière de Téhéran enregistre un pic de 180 morts lors des jours de pollution, soit 30 de plus qu’au cours d’une journée normale.

Selon les chiffres officiels, au cours des seize dernières années, il y a eu seulement 219 jours d'air pur à Téhéran. Avec le nombre de véhicules en constante augmentation, il y a peu d'espoir que la situation s’améliore rapidement.

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