Avec notre correspondante à Beyrouth, Laure Stephan
Abou Ahed, un médecin de Kfar Batna, dans la Ghouta orientale, qui témoigne sous pseudonyme, a encore vécu la journée de mardi au son des bombardements et des combats. Il espère que l'annonce d'un possible répit se concrétise.
« Tous les civils accueillent positivement l'idée d'une trêve, dit-il. Les gens sont très fatigués des bombardements, du bruit des avions. Les civils espèrent que le siège va finir, qu'on va voir au quotidien autre chose que chaque jour des colonnes de fumée. Oui, ça donne un peu d'espoir. »
L'escalade de violence, depuis deux semaines a rendu encore plus difficile le quotidien des civils. La Ghouta orientale est assiégée par les forces pro-régime qui veulent obtenir la reddition des rebelles. Mais ce sont d'abord les civils qui souffrent. Et depuis l'été, les pénuries sont devenues très lourdes.
« Cela fait quatre ans que la Ghouta orientale est assiégée. On manque de tout. Il n'y pas de lait infantile, très peu de médicaments. Ce que l'on a, ce sont des stocks qui ont été transportés par des tunnels qui ne fonctionnent plus depuis des mois. Lundi, des vivres sont rentrés via un commerçant qui a des connexions avec le régime. Mais tout est taxé par le régime, et tout est donc très cher », exlique le médecin.
Mardi, un rare convoi de l'ONU est entré dans la Ghouta orientale, mais la quantité de vivres autorisée est infime par rapport aux besoins.
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