Avec nos envoyés spéciaux à Raqqa, Sami Boukhelifa et Boris Vichith
Un fagot de branchages en guise de balai, Mohamed Derwech, nettoie l’entrée de sa maison. Elle est restée fermée durant sept mois.
« Je suis allé voir les autorités militaires et elles m’ont délivré une autorisation de retour. Venez, entrez, voilà ma maison. Bon il n’y a plus de portes, mais ça va aller. Regardez, il y a une chambre là, une autre ici, et encore une troisième à côté. Tout va bien », dit-il.
Mohamed Derwach ressort dans la rue. Deux de ses enfants déblaient les gravats. Il lève les yeux vers sa maison. Ce père de famille n’en revient toujours pas. Cette habitation encore debout au milieu d’une ville en ruine : un miracle selon lui.
« Ma maison s’étend de ce pilier jusqu’au mur là-bas. A part quelques fissures dans les murs, la maison est en bon état. J’ai perdu quelques meubles, mais c’est sans importance. J’ai 17 enfants et petits-enfants et Dieu les a tous préservés, c’est le plus important », ajoute-t-il.
En attendant de ramener le reste de sa famille actuellement dans un camp de réfugiés, Mohamed Derwech, s’assure qu’il n’y a plus aucun danger dans les maisons voisines. C’est pour notre sécurité explique le vieil homme. Histoire de vérifier qu’il n’a y pas de mines sous les décombres.
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