Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Après ce onzième veto russe, le JIM est officiellement mort. Mais les diplomates espéraient toujours pouvoir le ressusciter par un tour de passe-passe juridique qui permettrait de lui accorder un sursis de quelques heures. Le temps de pouvoir travailler à un nouveau texte de compromis.
Les chances d’aboutir à un accord semblent cependant très tenues. Non seulement Moscou n’a pas pu accepter un simple texte de renouvellement technique présenté par les Japonais et débarrassé de son poids politique, mais la position de la Russie, qui a une nouvelle fois dénoncé les enquêtes « factices » et « mensongères » du JIM, semble inébranlable.
« Atterrés »
Et pourtant, les mots étaient graves au Conseil de sécurité. Les diplomates se déclarent tour à tour « atterrés », « honteux » ou « déçus » de ce nouveau niet russe et mettant en garde leur allié des risques de voir tous les régimes de non prolifération s’écrouler.
Mais les Russes ont semblé totalement arcboutés sur leur position. Certains y voient un calcul politique. A dix jours de la reprise des pourparlers inter-syriens à Genève, ils ne sont pas prêts à risquer d’affaiblir le régime de Bachar el-Assad