Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
La semaine dernière, Benyamin Netanyahu avait assuré que « la réconciliation entre le Fatah et le Hamas ne fait que compliquer encore bien plus la recherche de la paix ».
Mardi 17 octobre, le Premier ministre s'est fait plus précis, énumérant les conditions qu'il pose à des négociations avec un gouvernement palestinien incluant le mouvement islamiste, qu'il considère comme terroriste.
Le cabinet de sécurité exige du Hamas qu'il renonce à la violence, reconnaisse Israël et dépose les armes. Israël réclame aussi la libération de trois de ses ressortissants retenus captifs dans la bande de Gaza, ainsi que le retour des corps de deux de ses soldats.
Des demandes que le Hamas a déjà rejetées ces dernières semaines. A ses yeux, les Palestiniens font face à une occupation de la part d'Israël et ils ont le droit de se défendre.
En posant ses pré-conditions, le gouvernement Netanyahu officialise sa position sur le rapprochement palestinien, alors qu'au sein de la coalition, le chef du parti nationaliste religieux Foyer juif appelait à une décision plus radicale : la rupture des relations avec l'Autorité palestinienne.
Naftali Bennett n'a pas eu gain de cause, mais il se félicite de ces exigences faites au Hamas. Et il assure que le gouvernement « sera capable de résister aux pressions internationales ».