Avec notre correspondant à Erbil, Wilson Fache
Ils sont des milliers à se retrouver dans un parc d'Erbil, la capitale de la région kurde d'Irak. Enfants, grands-parents, soldats, réfugiés... Tous sont là pour la même chose : réclamer un Kurdistan indépendant.
« Je suis très excité, confie Naib Salim, un géologue de 30 ans. Les gens ont attendu ce moment pendant un siècle. Tout le monde brandit un drapeau et chante la même chose. Je pense que c'est un moyen pacifique de transmettre notre message au monde : nous voulons notre propre Etat, c'est notre droit. »
Ce référendum devrait se tenir la semaine prochaine, mais sans le soutien de la communauté internationale. Les Etats-Unis veulent même l'abandon du scrutin. Les soldats kurdes peshmergas, comme Mohammed Salih, s'insurgent de cette décision. « Ça nous rend malheureux, dit-il, il faut qu'ils nous soutiennent. »
« C'est notre droit de demander un Etat indépendant, ajoute Mohammed Salih. Je suis un Peshmerga, j'ai vu lors des combats d'autres Peshmergas mourir et être blessés. Nous avons combattu l'Etat islamique et nous l'avons expulsé. Nous sommes prêts à combattre n'importe qui pour le Kurdistan. »
Sous les feux d'artifice, des milliers de drapeaux rouge, blanc et vert. Peut-être les couleurs d'un futur Etat...
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