Plus l'échéance approche, plus les pressions s'accentuent. Bagdad a limogé jeudi 14 septembre le gouverneur de la province de Kirkouk qui souhaitait participer au référendum sur l'indépendance du Kurdistan, une région déjà autonome située au nord de l'Irak. Deux jours plus tôt, c'est le Parlement irakien qui a voté formellement contre la tenue du scrutin. Pour lui, c'est une atteinte à l'intégrité territoriale du pays.
La Turquie, voisine de l'Irak, a de son côté sommé les Kurdes d'annuler leur référendum,sous peine d'être isolés. Ankara, en conflit avec sa propre minorité kurde, redoute la création d'un Etat indépendant à sa frontière.
Enfin, les Etats-Unis et plusieurs pays européens s'opposent également au scrutin. Selon eux, il pourrait entraver la lutte contre l'organisation Etat islamique en cours en Irak.
Pour l'instant Massoud Barzani, le président du Kurdistan autonome, maintient son référendum sur l'indépendance. Une consultation non contraignante, mais qui pourrait servir de point de départ à des négociations avec Bagdad.