De notre bureau de Bruxelles,
Cinquante-huit associations de Kurdes d’Europe ont signé ensemble pour la première fois une déclaration commune. Une déclaration dans laquelle ils appellent la communauté internationale à reconnaître les résultats du référendum à venir et à respecter le droit des Kurdes de constituer leur propre Etat.
Ces associations, essentiellement installées en Allemagne, mais aussi en Suisse, en Scandinavie, en Russie et en Asie centrale, affirment représenter environ deux millions de Kurdes. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes autorise, selon elles, les Kurdes d’Irak à former une nation, mais en négociant avec le gouvernement irakien.
« Pour qu’on puisse déclarer l’indépendance, la tenue d’un référendum est toujours le premier pas à faire. Il faut avoir le mandat du peuple en faveur de l’indépendance. Ensuite les premières négociations avec le gouvernement central à Bagdad peuvent commencer. J’espère qu’il y aura une entente. C’est seulement la déclaration d’indépendance qui manque, car la région est déjà autonome », explique Kahraman Evsen, président de la Société kurde européenne.
Pour les Kurdes d’Europe, le gouvernement central irakien n’a respecté aucune de ses obligations envers le Kurdistan depuis la nouvelle Constitution irakienne de 2005 et l’autodétermination est la seule solution.