Les autorités saoudiennes disent avoir mobilisé 100 000 membres des forces de sécurité cette année, mais aussi 17 000 employés de la protection civile et des centaines d'ambulances. Le royaume promet « le plus haut niveau de sécurité » aux pèlerins venus de 80 pays.
L'Arabie saoudite veut d'abord éviter une nouvelle bousculade meurtrière. Des drames sont survenus à plusieurs reprises ces dernières décennies à La Mecque avec un bilan historiquement lourd il y a deux ans avec environ 2 300 morts selon les chiffres officiels.
D'autres scénarios à risque planent sur le pèlerinage : l'attaque terroriste ou encore les épidémies. En 2009, le virus de la grippe A avait mobilisé les autorités saoudiennes. Cette année, l'épidémie de choléra au Yémen voisin retient l'attention des services de santé. Ces derniers assurent être prêts à isoler un éventuel pèlerin contaminé, afin d'éviter la propagation de la maladie.
Le bon déroulement du Hadj est un enjeu de légitimité pour l'Arabie saoudite, dont le souverain se fait appeler « gardien des deux Mosquées » en référence à La Mecque et à Médine. Après la bousculade meurtrière de 2015, l'Iran avait sévèrement critiqué l'organisation du pèlerinage par le royaume saoudien.