Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L’armée libanaise et le Hezbollah parlent non pas d’un cessez-le-feu mais d’une reddition pure et simple des combattants du groupe Etat islamique.
C’est le Hezbollah qui aurait négocié l’accord de cessation des hostilités. Celui-ci prévoit la remise par les jihadistes de leurs armes et leur évacuation vers la localité de Mayadeen, un des derniers fiefs de l’EI dans la province orientale syrienne de Deir Ezzor.
L’accord a pu être conclu après que les jihadistes aient fait la lumière sur le sort de neuf soldats libanais qu’ils avaient capturés lors d’une attaque contre la localité de Ersal, en août 2014. La chaine de télévision al-Mayadeen, proche de Damas et du Hezbollah, laisse entendre que les soldats ont été assassinés. L’agence de presse Reuters rapporte que des émissaires du parti chiite ont été guidés par les jihadistes vers une fosse où étaient enterrés quatre des neuf militaires libanais.
Cet accord intervient huit jours après le début d’une offensive menée simultanément des deux côtés de la frontière par les armées libanaise et syrienne et le Hezbollah. Après des combats meurtriers, les jihadistes ont perdu les trois quarts du territoire qu’ils occupaient. Ils sont actuellement encerclés dans une poche montagneuse de 60 kilomètres carrés, à cheval entre le Liban et la Syrie.