Avec notre correspondante à Jérusalem, Marine Vlahovic
Ils s'expriment rarement en public, mais ce soir-là des anciens chefs des forces de sécurité prennent le micro un à un pour dénoncer de leurs voix tremblotantes la politique menée par l'Etat hébreu. Carmi Gillon, qui a dirigé les services secrets israéliens, n'a pas de mots assez durs pour qualifier l'occupation des Territoires palestiniens.
« C'est un cancer qui fait seulement du mal au pays, c'est un cancer, une maladie que nous devons soigner avec le meilleur remède : celui de cesser l'occupation », lâche-t-il.
Défense de la liberté d'expression
La galerie Barbur où se tient lia conférence est menacée de disparition depuis qu'elle a accueilli un évènement similaire récemment. Et Ami Ayalon, ancien gradé de l'armée le martèle, la liberté d'expression est en danger : « La liberté de parole, c'est un principe de base, c'est pour cela que c'est important pour nous d'être ici et dire : "Ecoutez, c'est notre démocratie qui est en jeu". Ce n'est pas seulement l'occupation même si c'est l'une des principales causes de ce processus. C'en est assez. »
La mairie de Jérusalem a donné trois mois à la galerie Barbur pour fermer ses portes. L'ONG Brisons le silence est quant à elle régulièrement attaquée par la droite israélienne.