Avec notre correspondante dans les Territoires, Marine Vlahovic
Brassards sur la poitrine, tee-shirt aux couleurs palestiniennes sur le dos, des milliers de marathoniens de tous âges et origines courent à l'ombre du mur de séparation. Momem Abu Yacoub reprend son souffle après avoir parcouru dix kilomètres. Et c'est pour lui le moyen de faire un pied de nez sportif aux Israéliens. « Il y a ce mur, et on court à côté, pour leur montrer que nous courons et que nous nous amusons. »
Sourire aux lèvres, Las Forekson acclame les derniers marathoniens. Le Danois participe pour la troisième fois à cette course particulière. « C'est très drôle. » Mais pour lui cette nouvelle édition a un goût amer : « Il y a moins de coureurs, et plus de famille, c'est bien aussi mais ça n'a rien de comparable avec les courses précédentes. »
En cause, l'association Right to Movement (Le droit au déplacement), à l'origine de cet évènement, a été évincée de l'organisation cette année par l'Autorité palestinienne. Pour Etidal Ismail, la directrice de ce marathon nouvelle version, rien n'a pourtant changé : « Quand on a commencé on l'appelait le marathon palestinien, et c'est toujours le marathon palestinien. »
Polémique ou pas, les coureurs repartent sous les applaudissements avec une médaille en bois d'olivier et promettent de revenir l'année prochaine pour ce marathon symbolique.