Avec notre correspondante dans les Territoires palestiniens, Emilie Baujard
De la musique et quelques courageux spectateurs, sous la pluie ont accueilli les coureurs à l’arrivée. Ahmjad, un Palestinien de Jérusalem vient de finir les 10 kilomètres : « J’ai toujours voulu faire quelque chose comme ça en Palestine. Bien sûr, tous les ans, il y a le marathon de Jérusalem organisé au nom d’Israël mais jamais je n’irai le courir ! Mais là, c’est génial de pouvoir courir pour la Palestine et pour notre liberté de mouvement. C’est satisfaisant à plusieurs niveaux ».
Une liberté de mouvement compliquée à Bethléem. Impossible pour les organisateurs de trouver 42 kilomètres sous contrôle palestinien. Les marathoniens ont donc été obligés de courir deux fois le trajet du semi-marathon. Avec pour décor le mur de séparation de huit mètres de haut et la traversée de deux camps de réfugiés.
« C'était génial »
Mouna est venue de Beit Jala, une ville chrétienne qui jouxte Bethléem : « C’était génial ! Il pleut, le temps est vraiment mauvais mais j’ai adoré et j’aimerai pouvoir le refaire ! C’est comme avoir le sentiment de pouvoir aller n’importe où librement. »
Plus de vingt nationalités étaient représentées dans la course. Et c’est un Palestinien qui a remporté le marathon en 3 h 9 min et 47 sec.