A Bethléem, six cents personnes ont couru le marathon pour le droit à la liberté de mouvement

Marathon hautement symbolique ce dimanche à Bethléem en Cisjordanie. C'était la première course du genre placée sous le signe du droit à la liberté de mouvement. Environ 600 personnes ont pris le départ ce dimanche 21 avril au matin devant l’église de la Nativité pour courir un marathon, un semi-marathon ou des courses de 10 et 5 km qui étaient organisées en même temps.

Avec notre correspondante dans les Territoires palestiniens, Emilie Baujard

De la musique et quelques courageux spectateurs, sous la pluie ont accueilli les coureurs à l’arrivée. Ahmjad, un Palestinien de Jérusalem vient de finir les 10 kilomètres : « J’ai toujours voulu faire quelque chose comme ça en Palestine. Bien sûr, tous les ans, il y a le marathon de Jérusalem organisé au nom d’Israël mais jamais je n’irai le courir ! Mais là, c’est génial de pouvoir courir pour la Palestine et pour notre liberté de mouvement. C’est satisfaisant à plusieurs niveaux ».

Une liberté de mouvement compliquée à Bethléem. Impossible pour les organisateurs de trouver 42 kilomètres sous contrôle palestinien. Les marathoniens ont donc été obligés de courir deux fois le trajet du semi-marathon. Avec pour décor le mur de séparation de huit mètres de haut et la traversée de deux camps de réfugiés.

« C'était génial »

Mouna est venue de Beit Jala, une ville chrétienne qui jouxte Bethléem : « C’était génial ! Il pleut, le temps est vraiment mauvais mais j’ai adoré et j’aimerai pouvoir le refaire ! C’est comme avoir le sentiment de pouvoir aller n’importe où librement. »

Plus de vingt nationalités étaient représentées dans la course. Et c’est un Palestinien qui a remporté le marathon en 3 h 9 min et 47 sec.

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