Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Ce sont deux sportives danoises qui ont eu l’idée de ce marathon inédit en Cisjordanie. Signe Fisher Smidt est l’une d’entre-elles : « Bien sûr, c’est un marathon qui met l’accent sur les droits humains fondamentaux, le droit de chacun à se déplacer librement sur son territoire. Qu’importe où l’on vit. On a le droit d’enfiler ses chaussures et d’aller courir ».
Mais en Cisjordanie, ce n’est évidemment pas si simple. Impossible de trouver 42 kilomètres sous contrôle exclusivement palestinien; Ce dimanche, les coureurs du marathon font donc plusieurs tours du même circuit.
Dans la semaine, Israël a, par ailleurs, refusé le passage aux 26 Palestiniens de Gaza qui s’étaient inscrits. Grosse déception de Dina, une étudiante palestinienne de Bethléem qui prendra ce matin le départ de la course : « Je crois que nous devons faire quelque chose pour eux, que nous devons courir au nom de ces sportifs qui se sont tellement entraînés. C’est très difficile de s’entraîner pour un marathon ! Et ne pas pouvoir venir, c’est vraiment dur ». Le départ du premier marathon de Bethléem est donné juste devant l’église de la Nativité.
Ces dernières années, l’ONU a également organisé un marathon dans la bande de Gaza. Mais l’édition 2013, prévue ce mois-ci, a été annulée car le Hamas (au pouvoir dans l’enclave palestinienne) a refusé que les sportifs hommes et femmes courent ensemble.