Khaled Mechaal réélu sans surprise à la tête du Hamas

Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a été reconduit sans surprise, ce lundi 1er avril, au Caire à la tête du mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007 et s'oppose donc à l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas. Mechaal était le grand favori pour se succéder à lui-même, les instances dirigeantes du Hamas pour la bande de Gaza, la Cisjordanie et la branche du mouvement en exil ayant décidé de renouveler son mandat pour quatre ans.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez

Il aura fallu un an pour que le Hamas renouvelle ses instances dirigeantes. Et finalement, Khaled Mechaal conserve le poste qu’il occupe depuis 2004. Un poste qu’il disait à un moment vouloir quitter.

Le mouvement politique palestinien traverse une période particulière de son histoire. D’une part, l’arrivée au pouvoir des islamistes dans plusieurs pays de la région lui a permis de sortir partiellement de son isolement. Et d’autre part, il a rompu avec le régime syrien de Bachar el-Assad, qui fut l’un de ses principaux parrains ces dernières années.

Khaled Mechaal est donc reconduit à la tête d’une organisation qui n’a plus d’adresse fixe. Les membres du bureau politique du Hamas ont quitté la Syrie et sont aujourd’hui dispersés au Qatar, en Egypte et à Gaza.

Si les soulèvements arabes ont changé la donne pour le Hamas, le mouvement islamiste est toujours infréquentable aux yeux des Occidentaux, comme d’Israël.

Cela dit, l’Etat hébreu a bien été obligé de négocier indirectement avec le mouvement palestinien ces dernières années, notamment pour parvenir à un accord de cessez-le-feu en novembre 2012 après 8 jours de conflit entre l’armée israélienne et les groupes armés de Gaza.

Pour Jean-Paul Chagnollaud, directeur de l’iReMMo, l'Institut de recherche et d’études Méditerranée et Moyen-Orient, le maintien de Khaled Mechaal peut laisser présager que le Hamas vise une fonction plus importante pour son chef. Il pourrait être candidat à une éventuelle présidentielle palestinienne.

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