Avec notre correspondant à Téhéran,
Selon les chiffres officiels, il y a près d’un million de réfugiés afghans qui vivent sur le sol iranien depuis près de quatre ans. Ces réfugiés vivent soit dans des camps soit dans les villes et les campagnes. Ils sont officiellement enregistrés et ont accès à l’éducation et à la médecine.
Mais ce n’est pas tout, à ce chiffre il faut ajouter près de deux millions d’Afghans qui travaillent dans le pays. La plupart sont des clandestins, mais il y a aussi des travailleurs saisonniers qui passent quelques mois dans le pays avant de rentrer en Afghanistan quitte à revenir ensuite. Les Afghans travaillent essentiellement dans le bâtiment et l’agriculture.
La nationalité iranienne accordée aux familles des combattants volontaires afghans
Depuis une décision du guide suprême iranien en 2015, les enfants afghans doivent être scolarisés, même s’ils sont sans papiers, pour résider légalement dans le pays.
Les réfugiés afghans bénéficient aussi d’un système de sécurité sociale ce qui est un développement important pour une population aussi forte, selon les Nations unies.
De plus, il y a un an, le Parlement a voté une loi pour accorder la nationalité iranienne aux familles des combattants volontaires afghans morts en Syrie ou en Irak pour lutter contre les groupes rebelles et jihadistes.
Dans les années 80, l’Iran avait aussi accueilli des centaines de milliers d’Irakiens qui avaient été expulsés par l’ancien président Saddam Hussein. Certains d’entre eux vivent toujours dans le pays.
Des mesures pour limiter la présence des travailleurs afghans
Ces dernières années, le chômage a fortement augmenté en Iran et touche environ trois millions de personnes. De plus, la situation ne cesse de s’aggraver en Afghanistan. Ainsi, beaucoup d’Afghans tentent de se rendre en Europe via l’Iran et la Turquie. Le gouvernement iranien a donc pris des mesures pour empêcher la venue des réfugiés et des travailleurs afghans dans le pays. Mais malgré ces mesures, il y a toujours un afflux important et certains de ces Afghans sont contraints de rester dans le pays.