Au premier jour de la visite, les présidents afghan et iranien ont immanquablement abordé la question du terrorisme. Car la visite intervient au lendemain de l'attentat-suicide à Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan, qui a fait 34 morts et 100 blessés. C'est la première attaque d'envergure attribuée à l'organisation Etat islamique (EI) dans une région considérée comme le berceau historique des talibans et d'al-Qaïda. Ashraf Ghani et Hassan Rohani ont donc annoncé un renforcement de la coopération dans leur lutte contre le terrorisme en particulier dans les régions frontalières.
Depuis la prise de contrôle en Syrie et en Irak de pans entiers de territoires par l'organisation jihadiste, de nombreux pays craignent la contagion, l'Afghanistan en particulier qui entre dans une nouvelle phase d'incertitude avec la fin de la mission de combat de l'Otan. Le renforcement se traduira dans les faits par un échange de renseignements et si nécessaire la mise en place d'opérations conjointes.
Parmi les sujets prioritaires, les deux présidents ont évoqué aussi un problème commun : celui du trafic de drogue. L'Iran étant l'une des principales voies de transit vers le Moyen-Orient et l'Europe de l'opium et de l'héroïne produite en Afghanistan. Téhéran a proposé à Kaboul de l'aider à trouver des cultures de remplacement.