Avec notre envoyé spécial à Damas, Daniel Vallot
Il a mis un portrait de Bachar el-Assad bien en évidence sur la devanture de sa boutique. Mustafa, 47 ans, est un fervent soutien du président syrien et ne croit pas une seconde à la possibilité d'un règlement pacifique du conflit.
« Seule une solution militaire peut donner un résultat, dit-il au micro de RFI. A Alep, c'est cette solution-là qui a marché. Dans les zones assiégées, les rebelles ne se soumettront pas, à moins d'une victoire militaire. »
Dans l'échoppe voisine de celle de Mustafa, deux autres commerçants tiennent un discours bien moins belliqueux. Hassan et Mohammad se sont réjouis comme la plupart des habitants de Damas, de la reprise d'Alep-Est par l'armée syrienne. Mais pour eux, l'option militaire n'est pas une solution.
« On en a tous marre de la guerre, on est fatigués. Les déplacés, les morts, les bombardements... Nous ne pouvons plus continuer à supporter ça ! », s'impatiente l'un d'eux. « Il n'y aura pas de solution militaire. Tant que la guerre continuera, les destructions et la haine s'aggraver. Il faut qu'on puisse trouver une solution pacifique », ajoute l'autre.
Mohammad et Hassan souhaitent en finir avec cette guerre interminable. Mais ils se disent sceptiques sur la possibilité d'un accord entre le régime et les rebelles. Ils craignent également que les pourparlers qui doivent s'ouvrir cette semaine à Genève n'aboutissent à rien d'autre qu'un nouvel échec.