Proche-Orient: la conférence pour la paix de Paris est-elle vraiment «futile»?

L'affiche est impressionnante, plus de 70 pays et organisations internationales sont réunis, ce dimanche 15 janvier, à Paris, pour essayer de faire avancer le processus de paix au Proche-Orient. Mais, pour le Premier ministre israélien Netanyahu, cette réunion parisienne est « futile ».

Les travaux ont commencé un peu avant 9 heures, ce dimanche 15 janvier, au centre Kléber à Paris. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, s'est exprimé à la tribune : « Le processus au Proche-Orient ne peut pas attendre. Il est urgent qu’il redémarre ». Et c’est en raison de ce constat que la conférence se tient avec plus de 70 pays ou organisations non gouvernementales (ONG) à Paris. Et à partir aussi notamment d’un autre constat, « la solution de deux Etats, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, est en danger. Alors il faut la sauver », poursuit M. Ayrault.

Rétablir la confiance

Mais le ministre français des Affaires étrangères insiste : pas question pour autant de se substituer à Israël et à l’Autorité palestinienne. Pas question non plus d’imposer une quelconque paix. Pour cela, il faut rétablir la confiance certes, mais aussi stopper la colonisation, c’est-à-dire l’accaparement des terres de Cisjordanie par Israël et stopper les violences.

Les 70 participants s’attacheront également à montrer les bénéfices économiques que pourront tirer, et les Israéliens et les Palestiniens, d’une paix durable. En lançant il y a six mois les invitations à cette conférence, François Hollande a insisté sur les incitations économiques que la communauté internationale pourrait apporter aux deux parties en cas d’accord de paix.

De nombreux projets publics et privés...

Depuis, des échanges ont eu lieu avec les acteurs européens, régionaux et émergents, mais aussi avec les grands partenaires économiques, notamment la Chine, le Japon et les Etats-Unis. Des institutions et des forums internationaux ont été mis à contribution, notamment le Comité de liaison des bailleurs de fonds de l’Autorité palestinienne présidé par la Norvège, ainsi que la Banque mondiale et le FMI. De nombreux projets publics et privés pourraient être mis en route immédiatement. Mais ils sont mis en difficulté par l’absence d’horizon politique et par les problèmes de sécurité.

Si aucune proposition nouvelle ne devait pas être formulée, les partenaires internationaux devront au moins montrer qu'ils sont prêts à s’engager. C'est notamment le cas de l’Union européenne qui, en cas d'accord de paix, promet à Israël et à la Palestine un partenariat privilégié spécial.

Réaffirmer une solution à deux Etats

Enfin, il s’agit aussi ici pour la France de réaffirmer une solution à deux Etats, avec Jérusalem pour capitale. Concernant la perspective d'un transfert de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, le ministre des Affaires étrangères Jen-Marc Ayrault, qui était l'invité de nos confrères de France 3, a estimé que cette volonté du président élu américain Donald Trump serait « lourde de conséquences » et à la question de savoir si ce transfert serait une provocation, le ministre français a répondu : « Bien sûr ». La clôture des travaux est prévue à 17 h 25.

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