Le lieu de l'attaque est une promenade sur les hauteurs de la ville, entre le centre historique de Jérusalem et Bethléem. Situé à la frontière entre les parties est et ouest, l'endroit est apprécié des touristes pour la vue qu'il offre sur la vieille ville. Les cars s'y succèdent tout au long de la journée.
En début d'après-midi ce dimanche, le lieu accueillait une dizaine de groupes de soldats en visite à Jérusalem, relate notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil. Le chauffeur du camion a jeté son véhicule sur l'un d'entre eux, alors qu'ils étaient en train de descendre de leur bus. Les images de vidéosurveillance montrent le camion foncer à pleine vitesse sur les victimes, puis faire une marche arrière et revenir sur les lieux de l'impact avant d'être abattu.
Un porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, considère que le camion « a foncé » sur les soldats. « A l'heure actuelle, nous excluons l'hypothèse d'un accident », a-t-il ajouté, sous-entendant qu'il s'agissait potentiellement d'un acte terroriste.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahu, qui s'est rendu sur les lieux de l'attaque, a affirmé que son auteur « selon toutes les indications, soutient l'EI ». « Nous savons qu'il y a une continuité d'attentats. Il est possible qu'il y ait un lien entre eux. En France, à Berlin et maintenant ici à Jérusalem. Nous luttons contre ce fléau. Nous surmonterons ce terrorisme comme nous l'avons fait avec les attentats dans le passé. Nous allons devoir prendre une série de mesures pour assurer que cela ne se reproduise plus. Et pouvoir les surmonter en cas de besoin », a-t-il déclaré.
L'auteur de l'attentat a été rapidement identifié comme un Palestinien de Jérusalem-Est. Le quartier dans lequel il habitait a été bouclé. Après cette attaque, l'une des plus meurtrières depuis le début de la vague de violence entamée en octobre 2015, la police souligne que la sécurité a été renforcée dans l'ensemble de la ville.
Depuis plus d'un an, une vague d'attaques anti-israéliennes perpétrées par des assaillants palestiniens isolés a fait 30 victimes israéliennes - des soldats et des civils. Durant la même période, plus de 200 Palestiniens ont également été tués, dont 150 étaient des auteurs d'attaques au couteau le plus souvent, mais aussi parfois à l'arme à feu ou encore à la voiture-bélier, selon un décompte des autorités d'Israël. Le drame de dimanche intervient cinq jours après la condamnation d'un jeune soldat israélien accusé d'avoir achevé un assaillant palestinien blessé.