En visite au Proche-Orient, Gérard Larcher veut rassurer les Israéliens

Le président du Sénat français a passé trois jours en Israël et dans les territoires palestiniens. Une visite qui est intervenue à une dizaine de jours de la conférence de Paris consacrée au processus de paix israélo-palestinien et que les Israéliens rejettent. Une visite qui est intervenue aussi alors qu'Israël a vivement critiqué ces derniers jours une résolution onusienne condamnant la colonisation en Cisjordanie : un texte soutenu par la France. Mais sur ces deux initiatives, Gérard Larcher, proche de François Fillon, candidat de la droite à la prochaine présidentielle, a porté un message proche de celui de l'actuel gouvernement.

Avec notre correspondant à Jérusalem,  Guilhem Delteil

La colère d'Israël à l'égard des pays qui ont soutenu la récente résolution de l'ONU, Gérard Larcher, lui, assure ne pas l'avoir ressentie. « On a été extrêmement bien accueillis, on s’est dit les choses, on ne s’est pas raconté d’histoires, a affirmé le président du Sénat. Je voudrais vraiment que l’on renoue, on les avait quitté un petit peu, avec les chemins de la confiance ».

Et pour cela, Gérard Larcher a voulu rassurer ses interlocuteurs israéliens quant au but de la conférence de Paris qui les inquiète. « Il n’y a pas de proposition de résolution secrète préparée par la France à l’ONU après la conférence de Paris, a-t-il insisté. Si la conférence de Paris, peut, je l’espère toujours, créer un cadre favorable, il s’agira d’une amorce et pas d’un aboutissement. »

Favorable à une politique des petits pas

Sur le dossier israélo-palestinien, droite et gauche française sont sur des positions semblables, assure ce proche de François Fillon. Et en cas d'alternance en mai prochain, il souhaite que les efforts diplomatiques de Paris se poursuivent. « Je suis favorable à ce que la France joue un rôle, qu’elle joue un rôle actif dans une politique des petits pas », a assuré le sénateur.

La seule différence que Gérard Larcher annonce, c'est un dialogue renforcé avec la Russie en cas de retour de la droite au pouvoir.

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