Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Arash Sadeghi avait entamé une grève de la faim pour demander la libération de sa femme, Golrokh Ebrahimi-Iraee, condamnée à six ans de prison pour « insultes aux valeurs islamiques » et « propagande contre le régime ».
Finalement, après 70 jours de grève, il a obtenu gain de cause. Sa femme a été libérée après avoir versé une caution de plus de 120 000 euros. Arash Sadeghi a lui été envoyé à l'hôpital pour recevoir des soins, a déclaré l’avocat du couple. Il purge actuellement une peine de sept ans et demi de prison pour « plusieurs délits sécuritaires ».
Mouvement sur les réseaux sociaux
Une campagne avait été lancée ces derniers jours sur les réseaux sociaux pour demander la libération du couple. Lundi, des dizaines de personnes se sont même rassemblées devant la prison d'Evine dans le nord de Téhéran pour réclamer sa libération.
Plusieurs députés réformateurs étaient également intervenus en sa faveur. Sur sa page Instagram, le député réformateur, Ali Motahari a « remercié » l'autorité judiciaire, mais il a demandé aussi à la justice d'intervenir dans le dossier d'un autre militant politique, Ali Shariati, qui « mène une grève de la faim depuis 65 jours ».