Depuis l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche, le rial a accentué sa dégringolade. En effet, les espoirs suscités par la levée partielle des sanctions internationales contre l'Iran ont été douchés par les déclarations du président américain élu. II s'est montré critique à l'égard de l'accord sur le nucléaire conclu en juillet 2015 et certains de ses futurs collaborateurs sont, de notoriété publique, hostiles à l'Iran.
Cela pèse sur l'appréciation de la monnaie iranienne sur les marchés financiers. D'autant plus que les grandes banques internationales hésitent toujours à s'engager dans des transactions avec Téhéran, ce qui empêche les opérateurs de rapatrier les devises issues de l'exportation du pétrole iranien.
Cette difficulté à se procurer des billets verts explique, selon les experts, que la Banque centrale ait laissé filer le rial à la baisse, sans déverser des dollars sur le marché pour enrayer la chute comme elle faisait habituellement. La chute de la monnaie pourrait bien relancer l'inflation que le gouvernement était parvenu à réduire.