Dans l'immense banlieue chiite au nord-est de Bagdad, à Sadr City, un kamikaze a fait exploser une voiture piégée ce lundi. La plupart des victimes sont des travailleurs journaliers qui attendaient éventuellement une embauche. Cet attentat est le troisième revendiqué par l'EI depuis la veille du Nouvel an. Vingt-sept personnes sont mortes le 31 décembre, dans un double attentat à Bagdad tandis que sept ont été tuées dans une attaque au sud de Najaf.
Le groupe jihadiste sunnite considère les musulmans chiites, majoritaires en Irak, comme des « hérétiques ». L'attentat de Sadr City a été commis au moment où le président français, François Hollande, rencontrait son homologue irakien Fouad Massoum et le Premier ministre Haïdar al-Abadi. Le président français avait souligné un peu plus tôt dans la matinée que « agir contre le terrorisme en Irak, c'est aussi prévenir des actes terroristes » en France.
Les jihadistes de L'EI ont perdu une bonne partie des territoires qu'ils avaient conquis en 2014. Ils conservent toutefois leur bastion de Mossoul dans le Nord, que l'armée irakienne, épaulée entre autres par la France, tente de reprendre avec l'aide d'une coalition internationale.