Dans son rapport, Amnesty International pointe combien les enfants « pris dans le feu de la brutale bataille de Mossoul » ont « vu des choses que personne, peu importe son âge, ne devrait voir », comme l'explique Donatella Rovera, conseillère de l'ONG pour les situations de crise.
« Beaucoup d’enfants et beaucoup de familles d’enfants ont subi des traumatismes terribles, car ils ont vu leurs petits frères et sœurs ou leurs parents tués devant eux de la manière la plus violente ; coupés en morceaux, décapités », poursuit-elle.
« Violence extrême »
L’experte explique par ailleurs que des enfants pour qui « ça fait deux ans, deux ans et demi qu’ils vivent dans une ville sous le contrôle du groupe Etat islamique » ont été « pour beaucoup d’entre eux déjà exposés à une violence extrême ».
Donatella Rovera détaille : « Il y a des enfants qui ont été forcés à observer des décapitations, des amputations, subir des entraînements militaires où on leur a appris à égorger, à utiliser les armes et à tuer. »
Dans un autre rapport, publié mercredi, Human Rights Watch avait déjà mis en lumière, témoignages à l'appui, la façon dont les jihadistes du groupe EI visent « délibérément » les civils qui refusent de leur servir de « boucliers humains » et les décès de civils causés par les frappes aériennes de la coalition internationale et de l'armée irakienne.