Afrah Shawqi Al Kaissi a été enlevée lundi soir par des hommes armés qui se sont présentés à son domicile de Bagdad. Selon l'Observatoire irakien de la liberté de la presse (une organisation de défense des journalistes), les ravisseurs étaient au nombre de huit. Habillés en civil, ils se sont fait passer pour des membres des forces de sécurité et sont repartis avec leur victime, après avoir ligoté son fils et dérobé des téléphones, des ordinateurs portables et de l'argent liquide.
Aucune revendication n’a eu lieu à ce stade et aucune piste particulière n'est avancée par les autorités, mais la journaliste venait de signer un article critiquant les groupes armés présent en Irak, des groupes « agissant en toute impunité », selon la journaliste de 43 ans qui travaille pour plusieurs sites internet d'actualité.
Ces dernières années, d'autres voix se sont élevées pour dénoncer les exactions commises par des groupes armés irakiens, notamment les diverses milices chiites qui participent à la reconquête des territoires occupés par les jihadistes du groupe Etat islamique. L'Irak est par ailleurs considéré comme l'un des pays les plus dangereux pour les journalistes. Selon le décompte de l'ONG Reporters sans frontières, 7 journalistes ont perdu la vie en Irak cette année.