Avec AFP et notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La direction du département de médecine légale égyptien a annoncé que les dépouilles restantes seront remises à leurs parents dimanche 1er janvier.
Quarante Égyptiens et 15 Français se trouvaient à bord du vol MS 804 en provenance de Paris-Charles de Gaule. L’avion s’était abîmé en mer entre la Crète et l’Égypte le 19 mai dernier, faisant 66 victimes.
Outre les Français, l'avion avait à son bord deux Irakiens, deux Canadiens et un ressortissant provenant d'Algérie, de Belgique, du Tchad, de Grande-Bretagne, du Portugal, d'Arabie saoudite et du Soudan.
Traces d'explosif sur les corps
Mi-décembre, le procureur général égyptien avait ordonné la restitution des corps, alors que les familles de victimes dénonçaient depuis des mois la lenteur de l'Égypte à rendre les dépouilles.
Les corps et les restes de l’avion ont été retrouvés à plus de trois mille mètres de fond. Les boîtes noires ont révélé qu’un incendie avait éclaté dans le cockpit de l’Airbus A320 et que les pilotes avaient vainement tenté de l’éteindre avant de perdre le contrôle.
Les enquêteurs égyptiens ont indiqué récemment avoir trouvé des traces d’explosif sur certaines dépouilles et ont déféré l’affaire devant le parquet pour l’ouverture d’une enquête criminelle. Il n’y a eu jusqu’à présent aucune revendication d’attentat.
Si Le Caire a toujours mis en avant l'hypothèse d'un attentat, les enquêteurs français privilégient la thèse d'un incident technique.