Avec notre correspondante à Ramallah, Marine Vlahovic
Le bâtiment de pierres blanches imposant s'élève haut dans le ciel. Beit Haddassah est l'une des cinq colonies israéliennes implantées dans le cœur de la vieille ville palestinienne d'Hébron. David Wilder, vit ici depuis 20 ans. Et l'Israélo-américain n'est pas vraiment affolé par ce vote demandant à cesser la colonisation. « Il n'y a pas d'autorité puissante derrière cette résolution qui puisse faire quelque chose. Ce sont juste des mots, affirme-t-il. Et on continuera à construire, et j'espère vraiment que nous allons commencer à annexer des parties de Cisjordanie sous peu ».
« On est chez nous »
A côté du tombeau des Patriarches qu'il fait visiter à sa famille, un Parisien d'origine installé dans la colonie voisine de Kyriat Erba hausse les épaules à l'évocation de l'ONU et accepte de répondre non sans une certaine virulence. « Quand vous voulez construire quelque chose dans votre jardin, vous construisez. Ici, on est en Israël, on est chez nous ! Ici, ce sont des territoires occupés par les Arabes alors les résolutions de l’ONU et tout on s’en fout ! »
La résolution : un don du ciel pour les colons ? Elle pourrait pousser en tout cas le gouvernement israélien à aller dans le sens de la frange la plus extrémiste et ainsi multiplier les implantations en Cisjordanie.