Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
C'est la première fois depuis l'instauration de la République islamique en 1979, il y a 37 ans, que Téhéran signe un tel contrat avec les Etats-Unis, toujours dénoncés par les responsables iraniens comme leur ennemi. D'ailleurs, les deux pays n'ont toujours pas de relations diplomatiques.
Surtout cet accord intervient à 40 jours de l'entrée en fonction du nouveau président américain Donald Trump, qui a dénoncé pendant la campagne électorale l'accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances.
Le contrat avec Boeing a également été conclu quelques jours après l'adoption de nouvelles sanctions par le Congrès américain contre Téhéran qui a promis de réagir.
Il s'agit donc d'un contexte politique tendu entre les deux pays.
Le ministre iranien des Transports a également affirmé que l'accord avec Airbus pour l'achat d'une centaine d'avions sera prochainement finalisé.
L'objectif pour Téhéran est d'abord de moderniser sa flotte aérienne. Mais il s'agit aussi de finaliser ces gros contrats avant l'entrée en fonction de l'équipe de Donald Trump pour éviter tout risque. En effet, le nouveau président américain a choisi dans son équipe des personnalités connues pour leur position hostile à l'égard de l'Iran.