Commande de 100 avions à Boeing: l'Iran renouvelle sa flotte

L'avionneur américain Boeing décroche une mégacommande avec l'Iran. Le pays est en train de renouveler sa flotte vieillissante, dont une grande partie a besoin d'appareils modernes.

Le constructeur américain va donc livrer à l'Iran 100 avions de ligne. Pour l'instant, il n'est pas précisé s'il s'agit de moyens ou longs courriers. Le montant exact de la commande n'a pas été donné. Certains médias parlent de 17 milliards de dollars, mais le directeur de l'aviation civile iranienne suggère que ce montant pourrait encore grimper.

Les détails de l'accord devraient être déterminés lors des négociations qui se poursuivent et pour le finaliser, Boeing a encore besoin de l'autorisation du Trésor et l'aval politique du gouvernement américain, rapporte notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.

Selon le responsable de l’aviation civile, Boeing a déjà demandé l’autorisation du Trésor américain. Si ce dernier donne son feu vert, d’autres négociations seront menées pour finaliser l’accord. Mais s'il était effectivement signé, ce serait le plus grand contrat entre l’Iran et les Etats-Unis depuis la chute du régime impérial en 1979.

Des avions Airbus en janvier

C'est la deuxième commande effectuée par Téhéran cette année. Fin janvier, l'Iran a déjà conclu un protocole d'accord avec l'avionneur européen Airbus pour l'achat de plus de 110 appareils. Les compagnies iraniennes ont souffert des embargos imposés par les Etats-Unis et l'Europe et leur flotte est à bout de souffle. Le pays possède 250 avions, dont 230 doivent être remplacés de manière urgente. D'autres commandes pourraient suivre. Au début d'année, le gouvernement iranien a chiffré ses besoins entre 400 à 500 avions de ligne dans la prochaine décennie.

L'ayatollah Khamenei pas favorable à un tel accord

Reste que « l'Iran considère toujours les Etats-Unis comme son principal ennemi ». Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot en Iran, a répété il y a quelques jours qu'on ne pouvait pas faire confiance aux Etats-Unis. Il a ajouté que ceux qui pensent qu'on peut s'entendre avec les Etats-Unis pour régler les problèmes se faisaient des illusions.

Mais cet accord, tout comme celui conclu avec Airbus en janvier, pourrait accélérer le retour de l'Iran dans la communauté internationale.

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