Le premier avion d'Air France a atterri à Téhéran trois mois presque jour pour jour après l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire et la levée partielle des sanctions internationales contre Téhéran. Pour bien marquer l'importance de ce premier vol, le ministre des Transports, Alain Vidalies, mais aussi les responsables d'une quinzaine de sociétés françaises étaient du voyage, rapporte notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.
Ce retour de la liaison aérienne entre Paris et l'Iran était très attendu. Air France avait en effet suspendu ses vols vers Téhéran en 2008 suite aux tensions liées au nucléaire et aux sanctions internationales imposées à l’Iran, il y a une dizaine d'années.
Pour le PDG d'Air France, Frederic Gagey, ce premier vol vise à reprendre pied dans un pays de près de 80 millions d'habitants qui s'ouvre au monde après des années de tensions.
Air France redéploie donc ses ailes vers Téhéran pour 540 euros aller-retour, sans escale. Un voyage par sa filiale low-cost Transavia coûte deux fois moins cher avec deux escales. Il y a toutefois des offres plus avantageuses sur d'autres compagnies.
Air France a en effet tout intérêt à se développer dans ce pays de près de 80 millions d'habitants, à la croissance dynamique. Selon les économistes, les entreprises françaises feraient partie des grands bénéficiaires de ce nouveau marché, avec un surcroît d’exportations de plus d'un milliard d’euros d'ici 2017.
La France avait vu ses échanges commerciaux avec l'Iran s'effondrer sous l'effet de l'embargo. En 2014, ils ne représentaient que 514 millions d’euros, alors qu’ils étaient de 4 milliards d’euros en 2004.
Enfin, le PDG d'Air France a répété qu'aucun membre du personnel ne serait obligé de se rendre à Téhéran, notamment à cause de l'obligation de porter le voile.
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