Avec notre envoyé spécial à Bethléem, Guilhem Delteil
Au fur et à mesure que Noël approche, les bus de touristes sont de plus en plus nombreux dans les rues étroites de la ville. Mais si les pèlerins sont là cette année, cela ne signifie pas pour autant des retombées économiques pour la ville.
« Ils arrivent à l’entrée de Bethléem en bus et de là ils sont emmenés dans l’église de la Nativité, une visite faite en 45 minutes. Ils ressortent de là pour de temps en temps être emmenés dans une boutique qui vend des bondieuseries », regrette Fady Kattan, hôtelier à Bethléem.
94% dutourisme palestinienest un tourisme de groupe, le plus souvent pris en charge par des tours opérateurs israéliens. Alors pour profiter un peu de cette activité économique, les Palestiniens doivent multiplier les efforts.
Pour Sami Khoury, directeur de l’agence Visit Palestine « c’est un défi, c’est un processus au long cours. » Et il ajoute : « Je ne vois pas le tourisme de masse disparaître de sitôt. Les gens continueront de venir en pèlerinage. Mais ce que nous essayons de faire, c’est de construire des expériences complémentaires : la culture, l’histoire, la nature… Et surtout, le peuple palestinien et son hospitalité. »
Avec des chambres chez l’habitant, des rencontres avec artisans et fermiers palestiniens, les professionnels du tourisme ont réussi à séduire des voyageurs individuels en ce mois de décembre. Le taux d’occupation des établissements de la ville devrait être de 83%. Mais il n’est encore que de 26% le reste de l’année.