Syrie: Moscou aurait les preuves de l’utilisation d’armes chimiques à Alep

Le conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a adopté vendredi 11 novembre une résolution condamnant l'emploi d'agents toxiques par le gouvernement syrien et par les jihadistes du groupe Etat islamique dans la guerre civile qui ravage la Syrie. Une résolution qui intervient alors même que l'armée russe a affirmé, de son côté, avoir les preuves de l'utilisation d'armes chimiques par les rebelles à Alep, deuxième ville de Syrie et bastion des insurgés. Ces deniers démentent, mais Moscou maintient ses accusations.

L'armée russe est formelle : « Les spécialistes du ministère russe de la Défense, selon un communiqué, ont trouvé des munitions d'artillerie non explosées appartenant à l'opposition syrienne, qui contiennent des substances toxiques. »

« Après une analyse rapide dans un laboratoire mobile, nous avons constaté que les munitions contiennent, selon toute vraisemblance, du gaz de chlore et du phosphore blanc », poursuit le communiqué.

Ces munitions ont été retrouvées, selon l'armée russe toujours, à la périphérie sud-ouest d'Alep. Cette zone a été reprise récemment aux rebelles par les troupes gouvernementales.

Moscou a décidé de procéder à une analyse plus complète en accord avec l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Généralement ce sont les forces gouvernementales qui font l'objet de telles accusations.

Les médias officiels syriens avaient déjà accusé fin octobre des groupes rebelles d'avoir utilisé du « gaz toxique » dans leur offensive à la périphérie ouest d'Alep, en rapportant des cas de suffocation chez les civils et militaires bombardés.

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