Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Il attendait la fin de la campagne américaine pour prendre une décision, mais le Prix Nobel de la paix Barack Obama veut laisser, avant la fin de son mandat, son empreinte dans la résolution du conflit israélo-palestinien. Et Xavier Abou-Eid, porte-parole de l'équipe de négociations de l'OLP, l'Organisation de libération de la Palestine, l'invite à prendre une initiative forte.
« Nous savons que le président Obama et le secrétaire d'Etat Kerry adoreraient rester dans l'histoire comme ceux qui ont renforcé la solution à deux Etats, plutôt que comme la dernière administration américaine à avoir évoqué cette solution. Et je pense qu'Obama a une occasion en or. Peut-être en reconnaissant l'Etat de Palestine ou en faisant d'autres gestes significatifs qui permettraient de faire de leurs positions une réalité sur le terrain », estime Xavier Abou Eid.
Le mouvement le plus radical que semble envisager l’actuel locataire de la Maison Blanche est une résolution de l’ONU définissant les contours d’un accord de paix. Une perspective qui inquiète le gouvernement israélien. Il ne veut pas d’intervention internationale dans le processus de paix.
Mais devant céder la place à un Donald Trump, imprévisible et favorable à la colonisation, Barack Obama pourrait être tenté d'appuyer un texte qu’Israël juge hostile. Ce serait en tout cas une première dans l’histoire des relations américano-israéliennes.
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