Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Le Premier ministre israélien Netanyahu la voulait, et il a l’a obtenu : une rencontre avec les deux candidats à la présidentielle américaine. Des entretiens séparés et soigneusement minutés, de manière à ne pas donner l’impression de s’immiscer dans les affaires intérieures des Etats-Unis.
Cela avait été le cas en 2012, lorsque Benyamin Netanyahu avait reçu à dîner à Jérusalem Mitt Romney. Le Premier ministre avait alors été accusé de soutenir ouvertement le candidat républicain, et nombreux sont ceux en Israël qui expliquent de cette manière les relations tendues qu’a entretenues le chef du gouvernement israélien avec le président américain Barack Obama.
En tout cas, c’est la première fois qu’aucun des deux candidats américains ne s’est rendu en Israël dans le cadre de la campagne électorale. Donal Trump avait exprimé le désir de venir à Jérusalem en décembre dernier, mais avait renoncé après la condamnation par Netanyahu de sa proposition d’interdire l’entrée de musulmans aux Etats-Unis.
Critiques de la gauche israélienne
Cette fois, le Premier ministre israélien a l’intention de demander à ses deux interlocuteurs de s’opposer publiquement à toute tentative d’imposer un règlement aux parties au conflit du Proche-Orient. Une double rencontre qui fait l’objet de critiques sévères de la part de l’opposition de gauche en Israël.