Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Des combats très violents se déroulent sur un front de 15 kilomètres à l’ouest d’Alep. Les rebelles ont massé des milliers d’hommes. Ils attaquent la ville de l’extérieur pour tenter de briser le siège imposé aux quartiers est par l’armée syrienne et ses alliés.
La tactique utilisée par les jihadistes et les rebelles islamistes est similaire à celle des précédentes offensives, ces derniers mois. Après le tir de centaines d’obus et de roquettes, des véhicules blindés bourrés d’explosifs, conduits par des kamikazes, foncent sur les positions ennemies. Ils sont suivis de plusieurs vagues de combattants aguerris et déterminés. Au moins cinq attaques suicide de ce type ont eu lieu, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Les rebelles ont avancé dans la partie centrale du front et ont pris, entre autres, Dahiat al-Assad, un vaste quartier résidentiel, situé à lisière d’Alep-Ouest. L’armée syrienne et le Hezbollah libanais ont lancé une contre-offensive qui leur a permis de reprendre certaines positions perdues. L’aviation russe, qui a suspendu ses raids sur les quartiers est depuis une semaine, est en revanche très active à l’ouest d’Alep ; elle a mené des dizaines de raids pour stopper l’avance des rebelles et désorganiser leurs voies d’approvisionnement.